Lamine Camara est candidat sur la 9ème circonscription des français-es établi-e-s hors de France (Maghreb et Afrique de l'Ouest).
Il est l’aîné d’une famille de 6 enfants dont 5 filles. Il est né et a grandi au Mali à Kayes où il effectue ses études primaires et secondaires. Il reçoit de son père enseignant, très attaché à la valeur travail, une éducation très sévère : « un mauvais résultat scolaire était aussitôt suivi d’une punition», raconte-t-il. En dehors du temps scolaire, le jeune garçon apporte un soutien familial en travaillant comme berger. Passionné par la vie publique et l’action citoyenne, Lamine est déjà très investi dans la vie associative. Au lycée, ce grand gaillard est capitaine de l’équipe de basket. Ensuite, à l’université de Bamako où il étudie le droit, il prend la tête d’un syndicat étudiant. Après son master, Lamine travaille dans un cabinet d’avocats spécialisé dans le droit des affaires : « On ne travaillait que sur des problématiques de riches. Je n’étais pas fait pour ce travail». Alors, il démissionne et pendant cinq ans va travailler auprès de la militante altermondialiste Aminata Traore, présidente du Forum pour l’autre Mali. « J’ai réalisé toute l’importance de la question environnementale et du développement durable pour les années à venir ». Cet intérêt pour l’écologie le pousse à poursuivre des études en France. En 2008, il quitte le Mali et c’est à Grigny qu’il s’installe. « La journée, j’étudiais les questions d’environnement et de développement durable. La nuit, je travaillais comme agent de sécurité à l’aéroport pour financer mes études. C’était très dur. Il m’est arrivé parfois de m’endormir en cours » . Mais Lamine est persévérant et obtient son diplôme, un master 2 Politique environnementale et développement durable de l’Institut Catholique de Paris. Aujourd’hui, il travaille pour une organisation non gouvernementale (ONG) qui œuvre en faveur du développement en Afrique de l’Ouest, en France et en Europe. En parallèle à sa vie professionnelle, il consacre beaucoup de son temps à la vie associative locale. Il a fondé l’association Maya. En langue bambara, « Ma »désigne la personne et « Ya » l’humanité. « Ma volonté, c’est de créer des liens que ce soit entre les pays du nord et du sud ou entre les personnes de différentes origines. Nous avons d’ailleurs créé un collectif qui rassemble une quinzaine d’associations travaillant sur les enjeux de la citoyenneté et de la solidarité des peuples ». Lamine Camara s’est également très investi auprès des jeunes des villes populaires dont beaucoup se détournent aujourd’hui de la vie politique. « C’est ce déclic qui m’a amené à me porter candidat sur la liste du Front de gauche. Je souhaite que mon élection agisse comme une émulation auprès d’autres jeunes ». Depuis le dimanche 13 décembre 2015, ce grignois de 35 ans est devenu un des nouveaux et jeunes élus au Conseil régional d’Ile-de-France. Philippe Rio qui conduisait en Essonne la liste du PCF Front de gauche a privilégié le renouvellement générationnel au cumul des mandats. Après le premier tour, il s’est retiré permettant à Lamine Camara de se retrouver en situation éligible.